Philippe Alter
Edito | 18 mai 2020 | Marchés obligataires
Edito | Éloge de la diversification
Deux mois historiques… A fin avril, les marchés ont fortement rebondi après leur forte baisse de mars. Ce mouvement a touché toutes les catégories d’actifs : actions comme obligations.
L’effet rattrapage a été un puissant vecteur de performance du mois. L’envolée des cours résulte également des soutiens massifs des banques centrales et gouvernements qui se sont intensifiés au fil des semaines et, dans les semaines à venir, les marchés seront sensibles aux effets concrets de ces mesures.
Au travers de leurs dernières mesures, la BCE et la Fed montrent leur volonté d’élargir la palette d’actifs pouvant profiter de leur programme de financement – les actifs visés sont ceux de notation non investment grade – et elles réfléchissent même à la possibilité d’achat d’actions plus ou moins directement, comme le pratiquent déjà certaines banques centrales asiatiques.
Parallèlement, la saison des résultats trimestriels bat son plein et les occasions de se (re) positionner, en tant qu’actionnaires comme créanciers, fleurissent.
Ces temps de crise, surtout lorsqu’ils sont dus à des facteurs exogènes, justifient pleinement de maintenir en permanence des portefeuilles bien diversifiés.
Comme toujours dans les crises, certains pans de l’activité économique sont plus affectés que d’autres. Malgré tout, nous avons assisté à un mouvement généralisé de hausse des écarts de taux (spreads) de crédit qui offre de bonnes opportunités, y compris sur les signatures de qualité d’investissement (investment grade).